samedi 24 septembre 2011

El Camino del Che

Voilà que les quatre aventuriers sont partis en pèlerinage visiter les lieux des derniers moments d´Ernesto Che Guevara. Les premiers lieux saints se trouvent à Vallegrande. A sa mort, son corps fut exposé dans la lavenderia du rustique hopital du village. Elle est aujourd´hui recouverte de messages d´espoir, de citations et de signatures des divers pèlerins y étant passés. Le cadavre du che est resté enterré plus de 30 ans à Vallegrande et ce n´est qu´en 1997 que les autorités ont décidé d´entreprendre les fouilles et finalement rapatrier son corps. Ils ont alors construits un mosolé en sa mémoire et des représentants cubains s´occupent des lieux. Nous avons ensuite continué le chemin vers la Higuera, petit pueblo d´une quinzaine de familles. Le 8 octobre 1967 l´armée bolivienne, commendée par la CIA, ont donné l´ordre d´exécuter le Che dans la petite école de la Higuera. Il ne reste aujourd´hui que trois sages qui étaient présents lors des événements de 1967, dont Don Alcide est venu avec nous jusqu´au point de sa capture, perdu dans les forets de la région. A l´époque nul n´était autorisé à aider les guerilleros sans quoi d´énormes représailles sur les gens étaient intentées. Nous avons trouvé demeure dans la nouvelle école du village et les cris des quelques enfants, jouant aux billes, nous ont fait rapidement sortir de la tente le lendemain matin. Nous avons aussi fait la rencontre d´un couple de francais hyper généreux s´étant ouvert un resto-bar Los amigos. Chris a le Che tatoué sur le bras et n´entend pas quitter les lieux avant 2017 pour le 50 ième de la mort du Che. Tous les ans pour le 8 octobre des gens de partout dans le monde viennent rendre hommage au grand personnage. Il nous a tout pris pour quitter les lieux car encore une fois les gens, la beauté des lieux et la tranquilité campagnarde bolivienne sont tombés dans nos gouts.
Un film bolivien a justement été fait sur la problématique Post-Che dans la région de Vallegrande
Di buen día a papá . 2005 Fernando Vargas


Paule P

samedi 17 septembre 2011

Café Munaipata

Après avoir survecu a la descente de la mort qui relie La Paz a Coroico, nous avions prévu de faire le trek de Choro, qui abouti a La Paz. Le matin de notre depart, Frederic etait malade, on a donc décidé de partir le lendemain. Nous avions donc una journee a tuer à Coroico. Moi, poussée par une force inconnue, jai décidé d`aller faire un saut en parapente, l expérience était fantastique surtout compte tenu du paysage magnifique au-dessus duquel je volais. Pendant ce temps, les 3 autres sont allés visiter une plantation de café. A leur retour, ils m ont annoncé que nous irions passer une semaine la bas pour y travailler. Le lendemain, a 8h30 nous commencions deja a cueillir les fruits du café. L entreprise de café s`appelle Munaipata. Son proprietaire est René Brugger, un suisse ayant déménagé en Bolivie à cause de son travail de coopérant. Il a décidé de s`y installer pour de bon et avec sa retraite anticipée, il s est donc lancé dans l industrie du café. Il a rencontré Juan, qui lui a expliqué tout le processus pour faire du café de qualité. Cest donc à partir de là qu `à commencé l entreprise. C`a été un succès et l entreprise a grandi : elle emploit maintenant 10 travailleurs, possède un restaurant où des plats divins sont préparés et est connue dans la région pour son café de qualité. René, le perfectionniste, a donc accepté de nous accueillir pour une dizaine de jours sur sa plantation, nous avons donc cuelli les café, sélectionné les bons grains, pelé les grains, resélectionné les grains, fait seché les grains et finalement rotir les grains.  Nous travillions au près de boliviens bien dévoué à leur travail et avec qui nous avons partagé de bons moments : Andres, Remedios, Fabiola, Juan, Juanita, Fidel, Felix. Après avoir repoussé notre date de départ, nous nous sommes finalement résignés à partir de ce petit paradis où on mangeait comme des rois et où nous ne nous sommes jamais habitués à la beauté des environs. Nous sommes maintenant dans l`étouffante Santa Cruz on ou nous tuons le temps avant de se diriger vers Vallegrande pour entamner le chemin du Che, qui retrace les derniers instants de sa vie

Sophie

vendredi 2 septembre 2011

6 088 mètres d´altitude, jusqu´au sommet du HUAYNA POTOSI







Alors notre fabuleuse aventure vers le sommet enneigé du Huayna Potosi commence a La Paz, en Bolivie, par le choix de l´agence. Nous avons choisi l´option la moins dispendieuse. Bref, nous nous sommes retrouvés avec quatre habits d´hiver dépareillés datant des années 1970 (nous aurions fait fureur au IglooFest cet hiver). Notre nom d´équipe donné par les autres grimpeurs aux costumes uniformes et nouveaux genres (Et qui avaient déboursé plus que nous pour la montée) : The Retro Team. Comme nous n´avions aucune expérience en alpinisme, deux guides nous ont été assignés soit le petit Martin et Victore Hugo. Notre premier jour a été dédié a l´acclimatiation en altitude (le premier refuge étant situé a 4700 mts) et a la pratique de nos crampons et piolets sur parois accessbiles. Le Huayna Potosi est situe a 25 km de La Paz et fait partie de la Cordillera Real. En comparaison aux autres sommets de son envergure dans le monde, il représente une des ascensions les plus faciles. Notre deuxieme journée ne demandait pas non plus de grands efforts, a l´exception d´une montée de 2h avec tous nos effectifs. La vue du deuxieme refuge etait splendide. C´est l´odeur de l´hiver québécois que nous avons retrouvée, bien plus au Sud et bien plus haut. La fonte des glaces est toutefois malheureuse et la plupart des monts environnants ne sont plus franchissables par les alpinistes chevronnés. Le H.P a lui aussi connu les changements climatiques et n´est plus le meme depuis 7 ans. De nombreux voyageurs ayant gravi la montagne ont laissé des mots un peu angoissants sur les murs de notre cabane en pierres concernant la montée qui nous attendait a 1h00 le lendemain matin : tempete, orage...Putain qu´on en a chié! Content de l´avoir fait mais plus jamais! Le H.P c´est comme la drogue, le plus difficile c´est la descenteMontagne 1, Anny 0. On a jamais autant souffert!  Nous avons donc passé l´apres-midi au soleil a contempler le mur. Comme nous devions etre debout a minuit pour commencer notre préparation, nous avons soupé a 5h00 et nous nous réchauffions a 7h00 dans nos duvets. C´est une drole de nuit que nous avons passée a attendre le cadran, a la fois stressés par cette montée en pleine nuit et excitée par ce qui nous attendait. Il faut mentionner que se ne sont pas tous les marcheurs qui réussissent a se rendre au sommet car les effets de l´altitude peuvent etre tres difficiles (difficultés respiratoires, mal de tete, de ventre...) Le moment a enfin sonné ou nous nous sommes apparés comme des mineurs, lampes frontales et piolets au boulot. Nous étions en equipe de deux, Sophie et moi et Fred et Rosa. Une corde nous reliait au guide afin d´assurer notre protection en cas de chute. C´est alors que la dizaine de fourmis a attaqué la montagne. Malheureusement, Sophie n´a pas pu monter car l´altitude et ses allergies l´empechaient de respirer convenablement. Je me suis donc ramassée a monter seule avec Victore Hugo, jusqu´au sommet qui nous attendait vers 6h au lever du soleil. La montée fut particulierement difficile. D´abord on ne voit rien de ce qui nous attend et nous entoure, il fait froid, nous sommes fatigués et l´altitude fait en sorte que chaque pas demande un effort surhumain. L´atteinte du sommet requiert un travail mental et physique comme je n´ai jamais rencontré auparavant. Disons que les premiers rayons de soleil et l´apparition des chaines de montagnes, du Lac Titicaca et de La Paz vus du sommet ont fait couler quelques larmes. Le ciel étoilé a néanmoins permis de rever tout en enfoncant mes crampons dans la neige glacée, petit peu par petit peu. Mais il restait encore la descente!   

Paule P